Ondes de smartphones : quels dangers pour la santé ?
Pour comprendre la situation de l’iPhone 12, penchons nous rapidement sur les tests menés par l’ANFR sur chaque smartphone lancé sur le marché français. Tout d’abord, depuis 2012 ce sont près de 900 modèles qui ont été testés, avec une grosse cinquantaine d’appareils ayant un taux d’émission d’ondes en dehors des normes. Ce taux est calculé selon trois mesures du DAS, le Débit d’Absorption Spécifique :
- DAS tête (limité à 2W/kg)
- DAS membre (notamment au niveau des mains, 4 W/g max)
- DAS tronc (2W/kg max)
Concernant Apple, seul le DAS membre s’est révélé être supérieur aux taux fixés par l’Agence Nationale des Fréquences.
Des examens fréquemment ratés
Pour autant, ce recalage de l’iPhone 12 n’est pas unique en son genre. Un certain nombre d’appareils ont ainsi été signalés par l’ANFR pour des dépassements, notamment pour les DAS troncs et membres, voire parfois les deux à la fois. On retrouve ainsi dans cette liste des modèles d’Alcatel, ainsi que plusieurs smartphones de chez Xiaomi ou encore de chez Nokia. La liste des appareils conformes et non conformes, mais aussi des analyses en cours, est d’ailleurs librement consultable sur le site de l’Autorité.
Ces analyses peuvent être menées avant la sortie d’un appareil sur le marché mais aussi à posteriori, comme expliqué dans ce document de compte rendu de l’ANFR.
Une mise à jour et c’est reparti
Si, comme dans le cas de l’iPhone 12, un modèle est jugé non conforme, est-ce pour autant sa fin définitive dans l’Hexagone ? Eh bien non, car la plupart de ces dépassements sont dus à des questions logicielles. Pour les fabricants de smartphones, il est alors possible de corriger le problème par une simple mise à jour, qui mène alors à un nouveau test par l’ANFR. C’est d’ailleurs le choix fait par Apple, qui attend le retour d’expertise pour espérer voir son modèle revenir sur le marché français rapidement.
Enfin, si vous possédez un smartphone retoqué après sa mise en vente pour des taux DAS supérieurs à la norme, pas d’inquiétude. Selon l’OMS, les limites appliquées sont 10 fois plus faibles que la valeur à risque la plus basse pour un usage professionnel, et 50 fois pour le grand public. Si les champs électromagnétiques peuvent tout de même déclencher des troubles biologiques, celà ne semble donc se produire qu’au-delà d’une certaine intensité. Intensité bien plus forte que celle des ondes émises par les smartphones et ce, même pour l’iPhone 12.