notre avis complet sur le spécialiste des selfies de Vivo
Le Vivo 21 5G est un smartphone milieu de gamme dont la principale particularité est son équipement pour les selfies qui ravira tous ceux qui publient leurs photos et leurs vidéos sur TikTok et Instagram. Mais ce smartphone ne sert-il qu’à ça ? Réponse dans ce test complet.
Vivo est l’une des cinq premières marques de smartphone dans le monde. Derrière Samsung, Apple, Xiaomi et Oppo. Mais en France, Vivo est un outsider. Arrivée officiellement dans l’hexagone en 2020, en pleine épidémie mondiale (difficile de faire plus difficile), la marque a d’abord présenté le Vivo X51, avec son fameux gimbal, et quelques modèles de la gamme Y (des smartphones plutôt abordables). En 2021, Vivo remet le couvert avec le X60 Pro, déjà testé dans nos colonnes, ainsi que les Y52 et Y72.
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Mais, en Chine, le catalogue Vivo compte également la série V, des smartphones milieu de gamme orientés selfie. Le V19, présenté il y a un an, intégrait deux capteurs en façade pour créer des portraits avec bokeh. Le V20, lancé en septembre dernier, profitait d’un capteur selfie avec une définition améliorée. Et au printemps 2021, Vivo officialisait le V21, bénéficiant toujours du capteur du V20 et premier de la série à arriver en France. L’occasion pour nous de découvrir la proposition milieu de gamme de Vivo. Et de la tester, bien évidemment.
Contents
Fiche technique
Vivo V21 5G | |
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Ecran | 6,44″ AMOLED 90 Hz 2400 x 1080 pixels (Full HD+) |
Chipset | Snapdragon 750G |
OS | Android 11 + Funtouch 11.1 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 128 Go |
microSD | oui (microSDXC) |
Capteur principal | 64MP f/1.8 PDAF OIS 8 MP f/2.2 120° 2 MP f/2.4 Flash LED Vidéo 4K @ 30 ips |
Capteur selfie | 44 MP f/2.0 AF OIS Double flash LED |
Batterie | 4000 mAh Recharge 33W |
5G | Oui |
Audio | Haut-parleur mono Pas de port jack 3,5 mm (adaptateur inclus) |
Biométrie | Scanner d’empreinte sous l’écran |
Résistance à l’eau | Non |
Notre test vidéo
Prix et date de lancement
Le prix public conseillé du Vivo V21 est de 419 euros (une seule version avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage). C’est un prix qui positionne le V21 face à de nombreux concurrents. Parmi eux, citons le Xperia 10 III de Sony, le Galaxy A52 5G de Samsung, le Mi 11 Lite 5G de Xiaomi, le OnePlus Nord CE, le A94 5G d’Oppo ou encore le Pixel 4a de Google.
Nous serions même tentés d’inclure dans cette liste le Realme GT, excellent flagship killer de la marque alternative d’Oppo, ainsi que le Find X3 Lite. Tous deux sont proposés à 449 euros hors promotion. Nous avons volontairement écarté tous les smartphones vendus sous la barre des 350 euros et au-dessus de la barre des 450 euros.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, quasiment toutes les enseignes proposent le V21 légèrement moins cher qu’à son prix public conseillé. Vous pouvez ainsi passer en dessous des 400 euros. Le Vivo V21 est commercialisé depuis le 18 juin 2021. Le lancement du V21 a fait l’objet d’une semaine de précommande.
Dans la boite vous retrouvez une coque en plastique flexible, un chargeur Flash Charger 2.0, un câble USB type-A vers type-C, une paire d’écouteurs filaires mini jack 3,5 mm et un adaptateur mini jack 3,5 mm vers USB type-C.
Design
Le design du V21 s’appuie naturellement sur celui des modèles haut de gamme de la marque Vivo. Mais il y a évidemment quelques adaptations pour s’accorder avec le segment de prix. La plus importante d’entre elles est l’adoption d’un matériau un peu moins noble, même si esthétiquement, cela reste assez proche. Le verre minéral de la coque à l’arrière et l’aluminium des tranches sont remplacés par du plastique.
Sur les tranches, ce changement se voit (et se ressent au toucher) très rapidement. En revanche, sur la face arrière, Vivo a opté pour un effet « verre poli » très élégant. Ce choix a également deux autres avantages. D’abord, il est doux sous les doigts. Ce qui est très agréable. Ensuite, il ne retient pas les traces de doigts. En revanche, cela glisse tout autant. Attention donc si vous avez les mains mouillées.
Continuons à observer l’arrière du téléphone. Et plus précisément le module photo. Il reprend la forme rectangulaire du module du X60 Pro, avec deux marches d’escalier. Une première marche métallique avec le flash. Une seconde marche en verre minéral pour les trois capteurs photo. Nous détaillerons la configuration de ces capteurs dans la partie photo de ce test.
Outre le changement de matériau, l’organisation des tranches ne change pas. À droite, bouton de mise en marche et contrôle du volume. En bas, haut-parleur, microphone principal, port USB type-C et tiroir de la SIM. En haut, microphone secondaire pour la réduction de bruit active.
En façade, vous retrouvez une grande dalle tactile. Remarquez le capteur selfie, rangé dans une encoche pour un effet « rétro ». Un choix étonnant, puisqu’aucun smartphone de 2021 positionné autour des 400 euros n’utilise une encoche. Dernière remarque : malgré la largeur de l’écouteur téléphonique, il n’héberge pas de haut-parleur secondaire.
Écran
Profitons d’être à l’avant du smartphone pour étudier plus précisément l’écran. Il s’agit d’une dalle qui mesure 6,44 pouces. Le format de l’écran est 20/9e. Sa définition est Full HD+ (1080 pixels en largeur et 2400 pixels en hauteur). La résolution atteint 409 pixels par pouce, ce qui est largement suffisant pour tous les usages habituels.
Le taux de rafraichissement est de 90 Hz. Nous avons vu mieux, notamment avec le Galaxy A52 5G qui monte à 120 Hz. Mais nombreux sont les concurrents à rester à 60 Hz. Ce taux est donc plutôt bon. Notez que vous pouvez bien évidemment choisir de rester à 60 Hz si le cœur vous en dit, pour optimiser l’autonomie. La fréquence d’échantillonnage de 180 Hz (soit deux fois le taux de rafraichissement).
La nature de la dalle est AMOLED, promesse de taux de contraste profond et de couleurs chatoyantes. Notez d’ailleurs que la dalle est compatible HDR10+. Comme pour le X60 Pro, le V21 profite de trois modes d’affichage des couleurs : standard, professionnel et lumineux. Il y a également un curseur qui permet d’augmenter ou de réduire la température globale des couleurs.
Il est temps de demander à notre sonde si cette dalle respecte bien les couleurs. Et, en vérité, ce n’est pas tout à fait le cas. Comme toujours le mode professionnel, qui respecte l’échantillon colorimétrique sRGB, est le plus respectueux. Le Delta E atteint ici 3,4. Ce qui est correct, mais sans plus. Et la température moyenne est de 6400. Ce qui est presque parfait. Le vert et le marron sont les couleurs les moins bien interprétées.
En mode standard et en mode lumineux, les résultats sont moins bons. Le Delta E dépasse les 4. La température moyenne atteint ou dépasse les 7500°. Quelques couleurs sont extrêmement bien reproduites, mais elles sont rares. Le Delta E du violet et du vert clair avoisine les 8.
Terminons enfin cette analyse de l’écran avec la luminosité. Vivo annonce une luminosité maximale de 500 nits, soit dans la bonne moyenne du marché. Et nous obtenons effectivement une valeur proche avec notre sonde. Selon les modes d’affichage, cela varie entre 480 nits et 520 nits approximativement. Notez que si vous optez pour une luminosité adaptative, cette valeur peut monter bien plus haut en pleine journée, sous le soleil.
Interface
Une fois le smartphone allumé, vous arrivez sur Funtouch, ici en version 11.1, basée sur Android 11. C’est la même version que celle que nous avons testée avec le X60 Pro. Il s’agit d’une ROM adaptée aux habitudes des consommateurs européens. En effet, tout comme OnePlus avec OxygenOS, Vivo entretient deux versions de Funtouch : une pour la Chine et une pour l’occident.
Funtouch présente toutes les caractéristiques d’une ROM Android classique. Deux écrans d’accueil. La brochette d’applications Google préinstallées. Un écran « Discovery » pour découvrir des informations. Une zone de notification et de paramétrage rapide. Un tiroir d’applications activé par défaut. Vous ne serez pas perdu en adoptant ce smartphone, que vous veniez d’Oppo, OnePlus, Samsung ou Xiaomi.
Comme précédemment, vous retrouvez quelques applications préinstallées. Certaines sont développées par Vivo, comme iManager, boîte à outils pour gérer le smartphone (avec un moteur antivirus intégré signé Avast) ou Easyshare. Vous retrouvez aussi un lien avec le site Vivo.com et un autre vers un formulaire de commentaires pour signaler un problème.
Easyshare est une application qui s’appuie sur la technologie de partage de fichiers développée par Vivo, Oppo et Xiaomi. Elle propose de nombreux outils pour envoyer et recevoir des fichiers à courte distance, sans utiliser une connexion mobile. Vous pouvez partager un document, une vidéo, une photo ou même une application.
Pour connecter un téléphone à un autre, il faut que les deux mobiles soient équipés d’Easyshare. Puis, il suffit que l’un scanne un QR Code généré par l’autre. Si une connexion avait déjà été établie, le contact apparait dans la liste des destinataires. Easyshare peut aussi servir à transférer les données de votre ancien smartphone vers le nouveau. C’est très pratique.
Si vous allez dans le menu Paramètres, vous retrouvez toutes les fonctions vues précédemment, comme l’Assistant Jeux, le mode une main, Action Rapide, Touche Tactile, ou encore l’écran fractionné. Cette dernière fonction est intéressante pour afficher deux applications côte à côte (en horizontal, sinon l’une en dessous de l’autre). Notez que cela fonctionne avec quasiment toutes les applications… même les jeux ! Côté partenaires commerciaux, vous retrouvez les mêmes que sur le X60 Pro : Booking.com, Netflix, Facebook, TikTok.
Performances
L’interface Funtouch est très fluide. Et ce grâce aux optimisations réalisées par la marque, d’une part, mais aussi grâce à une plate-forme bien intégrée, qui offre une bonne réactivité pour tous les usages dits du quotidien. Nous parlons de messagerie, de réseaux sociaux, de surf sur Internet, de streaming audio ou vidéo et même un peu de jeu occasionnel.
Le V21 fonctionne avec le MediaTek 800, dont la meilleure caractéristique est d’offrir une solution abordable pour accéder à la 5G. Vous le retrouvez par exemple dans le Redmi Note 9T, testé en janvier dernier dans nos colonnes. Il est accompagné ici de 8 Go de RAM et de 128 Go de stockage. C’est loin d’être la plate-forme la plus performante… même à ce niveau de prix. Mais, vous le savez déjà, c’est dans un autre domaine que le V21 excelle. Nous y reviendrons.
Quelles sont les performances du V21 ? Elles sont bien évidemment moyennes, mais pas si basses que cela. À peine 390 000 points sur AnTuTu v9. Un peu plus de 6600 points sur PCMark. 607 petits points sur Geekbench en single-core et 1800 points en multi-core. Ce sont des chiffres assez proches des smartphones sous Snapdragon 750G, comme le OnePlus Nord CE testé récemment. Mais ce sont des chiffres en dessous de ceux des téléphones vendus autour de 500 euros (comme le OnePlus Nord 2, testé récemment). C’est vraiment dommage. Retrouvez dans les captures d’écran ci-contre d’autres résultats.
Ce sont notamment les scores graphiques que nous pointons du doigt. Dans ce domaine, les caractéristiques du Dimensity 800U sont trop justes pour les gamers. Une preuve indéniable est à retrouver dans Genshin Impact : le jeu se positionne automatiquement sur la qualité graphique la plus faible, alors que le jeu opte habituellement sur la qualité médium. Si vous aimez jouer avec votre smartphone, nous vous conseillons plutôt d’aller jeter un œil au Realme GT, par exemple, vendu au même prix.
Il y a cependant trois avantages à ne pas négliger. La première est la stabilité de la plate-forme. Elle offre une puissance relativement faible, mais cette puissance ne faiblit pas sur la longueur. Nous avons mesuré une stabilité proche de la perfection, entre 99,5 % et 99,9 %. Deuxième avantage, la température. Elle reste mesurée. Bien sûr, un Dimensity ne surchauffe pas, parce qu’il n’en a pas les moyens. Mais c’est un atout face à tous ses flagships qui rencontrent des difficultés à maitriser leur ardeur.
Autonomie
Troisième avantage non négligeable de cette plate-forme peu exubérante : l’autonomie. Bien sûr, vous pourriez dire qu’il est facile de bénéficier d’une bonne autonomie avec un smartphone qui n’est pas adéquat pour les usages les plus énergivores. Et vous auriez raison. Mais, nous avons poussé le vice jusqu’à réaliser les mêmes tests avec le V21 qu’avec le X60 Pro et toute la clique des téléphones gaming (ROG Phone, Legion Duel, Realme GT, etc.).
Rappelons avant de vous dévoiler nos mesures que le V21 est équipé d’une batterie de 4000 mAh. C’est « dans la bonne moyenne du marché ». Ce n’est pas excellent, mais cela permet d’avoir une autonomie comprise entre une journée et une journée et demie, en fonction de l’intensité des sollicitations (et du nombre d’applications qui tournent en arrière-plan). Bien sûr, vous économisez un peu d’énergie en désactivant le rafraichissement à 90 Hz pour repasser à 60 Hz.
Petite batterie, donc, mais consommation faible d’énergie pendant les parties de jeu vidéo. Les stress tests effectués révèlent que l’autonomie peut considérablement varier en fonction des jeux. De 2 heures pour les jeux les plus gourmands à 8 heures pour les jeux 3D moins énergivore. Quelques séances de Genshin Impact nous le confirment : 6 heures d’autonomie avec les graphismes par défaut (donc très bas) et 4 heures avec les graphismes au maximum. C’est une très belle performance, même si le titre subit quelques ralentissements.
Une fois la batterie totalement déchargée vient le moment de la recharger. Le Vivo V21 est évidemment compatible charge rapide. La puissance maximale qu’il accepte est de 33 watts. Ce n’est pas beaucoup, certes. Mais c’est déjà bien. Pour recharger la batterie de 4000 mAh, il vous faudra immobiliser le téléphone pendant 1 heure et 3 minutes (à quelques secondes près). Le smartphone était éteint pendant toute la durée de la charge.
C’est un peu plus long qu’avec le X60 Pro qui, avec la même puissance, recharge aussi vite une batterie plus généreuse. Le OnePlus Nord CE, l’un de ses concurrents, prend un quart d’heure de plus. Mais sa batterie est plus importante de 500 mAh. Notez que vous rechargez la batterie à 60 % en une demi-heure. C’est déjà bien.
Audio
En audio, le V21 est relativement quelconque. Il n’y a rien de mauvais. Mais il n’y a rien qui sorte de l’ordinaire non plus. Nous noterons parmi les points positifs en audio la présence d’un adaptateur USB type-C vers mini jack 3,5 mm afin de profiter de la paire d’écouteurs filaires fournie avec le produit.
Ersatz des écouteurs fournis auparavant avec les iPhone, cet accessoire offre un son d’une qualité très correcte, mais il n’isole pas du tout des éléments extérieurs, contrairement aux écouteurs fournis avec le X60 Pro qui bénéficiaient d’une isolation passive. La coque est ici entièrement en plastique. Certains auront des difficultés à les porter longtemps. D’autres apprécieront leur bonne tenue.
Comme nous l’avons vu dans la partie design de ce test, il n’y a qu’un seul haut-parleur dans le smartphone. Le son qu’il produit est assez puissant et grésille assez peu (sauf si vous augmentez de trop le volume). Il est situé sur la tranche du bas. Un emplacement qui est loin d’être idéal, puisqu’il est susceptible d’être obstrué par l’un de vos doigts quand vous tenez le téléphone à l’horizontale pour regarder un film ou jouer.
Dernier point sur l’audio, qui est davantage un regret : Vivo n’a pas intégré un microphone dans le module photo du V21. Sur d’autres produits, cela ne nous dérange pas. Sur un smartphone qui se veut être un compagnon pour les influenceurs sur Instagram, YouTube et autres, la qualité du son est importante. Vivo a soigné les capteurs photo, comme nous allons le voir d’ici quelques lignes, mais nous pensons que le constructeur n’est pas allé au bout du concept sur la partie photo en oubliant ce détail (ou en l’omettant volontairement pour une question de coût).
Photo – présentation du matériel
Nous en arrivons à la dernière partie de ce test. Une partie qui justifie en partie certains faux pas dans les parties précédentes. Il s’agit de la photo, le point fort du V21. Et doublement même. D’abord parce que son capteur principal stabilisé est plutôt bon. Ensuite parce que son capteur selfie est bien meilleur que ceux de téléphones parfois beaucoup plus chers. Nous allons bien évidemment voir cela en détail.
Faisons d’abord les présentations. À l’arrière, nous retrouvons trois capteurs. Le plus important est le capteur 64 mégapixels avec objectif ouvrant à f/1.8. Technologique Quad-Pixel pour combiner quatre pixels adjacents pour n’en former qu’un gros de 1,6 micron de côté (pour des clichés en 16 mégapixels par défaut). Autofocus à détection de phase. Et stabilisateur optique, s’il vous plait. Deuxième capteur 8 mégapixels avec objectif grand-angle 120° ouvrant à f/2.2. Et dernier capteur 2 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.4. Il est dédié aux macros. Un flash accompagne l’ensemble.
À l’avant, nous retrouvons une webcam de… 44 mégapixels ! C’est un capteur que nous ne rencontrons que très rarement. Vivo l’utilisait déjà l’année dernière dans les V20. Oppo l’utilise parfois dans certains Reno. Et Motorola l’a intégré dans le Lenovo Legion Duel 2. Aucun smartphone en France ne profite d’une définition plus élevée (il en existe en Chine).
Ce capteur a d’autres particularités. Il intègre un autofocus, ce qui reste assez rare. Son objectif, qui ouvre à f/2.0 (c’est assez grand pour un capteur selfie), est stabilisé. Là encore, ce n’est pas unique, mais pas courant non plus. Et il est accompagné de deux petits flash LED cachés dans la bordure supérieure, au-dessus de l’écran. Vivo a pratiquement pris plus de soin à faire ce capteur selfie que le capteur principal du téléphone.
Photo – résultats de nos tests
Alors, qu’est-ce que cela donne en vrai ? Commençons avec le capteur principal 64 mégapixels. De jour, quand les conditions lumineuses sont belles, ce capteur fait d’excellentes photos. Beaucoup de contraste. De belles couleurs. Du piqué. Un bel effet automatique de flou d’arrière-plan. De nombreux détails. Ce sont vraiment de beaux clichés. Et ce même en contre-jour, exercice assez difficile. Quand la lumière vient à manquer, un léger voile terne vient obscurcir les résultats, réduisant les contrastes.
De nuit, le capteur principal offre également de bons résultats, mais avec un petit bémol : la mise au point est plus lente. Cependant, les résultats sont équilibrés, avec de belles couleurs ici aussi. En revanche, nous voyons se dégrader rapidement les détails. Le mode nuit dédié éclaire la scène et révèle détails et couleurs, tout en apportant de la maitrise au niveau des sources de lumière.
Deux remarques sur les photos de nuit. D’abord, le mode automatique reconnait aussi qu’il fait nuit et active automatiquement un ersatz de mode nuit. Nous préférons cependant largement le vrai mode nuit, plus qualitatif. Ensuite, nous sommes surpris (pas dans le bon sens, malheureusement) par l’influence du stabilisateur optique : un flou disgracieux apparait de nuit, alors que cela ne devrait pas, en mode automatique. Il est heureusement bien moins perceptible avec le mode nuit.
Si vous activez le format 64 mégapixels, vous gagnez considérablement en détail, mais vous perdez aussi en maitrise de la luminosité. La photo met également plus de temps à s’enregistrer. Si bien que, si vous voulez en reprendre une après, vous devez attendre que le smartphone soit prêt à le faire, au risque de louper votre occasion. De nuit, nous observons le même constat.
Le capteur principal a la lourde tâche de suppléer l’absence de zoom optique. Le V21 propose donc un zoom numérique. Un bouton vers le rapport 2x est présent dans l’interface. Mais vous pouvez monter jusqu’à 10x. Mais nous déconseillons de le faire (sauf si vous êtes conscient du risque visuel) : à 10x, le bruit est considérable et les détails trop dégradés. De jour, nous ne vous conseillons pas d’aller au-delà de 5x (ou 6x pour les plus aventureux).
De nuit, le constat est plus dur encore : le zoom 2x est peu qualitatif, mais reste acceptable, malgré le bruit perceptible. Passé ce cap, cela devient compliqué. Et ce, malgré le mode nuit et le stabilisateur optique. Notez aussi une moins bonne maitrise de la lumière dans cet exercice, que ce soit de jour ou de nuit.
Touche à tout, le capteur principal est également en charge des portraits. C’est un exercice qui lui convient bien mieux. De beaux bokehs. Un très beau contraste entre le sujet et l’arrière-plan. Un détourage propre (mais toujours extrêmement précis, même sur des objets simples). Et toujours ces belles couleurs et ces beaux détails. De nuit, c’est également très correct, mais le mode portrait n’est pas compatible mode nuit. D’où une moins bonne lumière.
Passons au capteur grand-angle. Le plus intéressant avec ce modèle est l’angle de vue : 120°. Et cela se voit tout de suite, quand vous comparez avec d’autres modèles. Ici, les photos sont correctes, mais sans être éclatantes. Les couleurs sont fidèles, mais un peu ternes. La luminosité est bonne, mais l’équilibre n’est pas toujours très bien respecté. Le redressement des distorsions dans les coins est bon, mais l’algorithme y dégrade les détails, lesquels ne sont déjà pas excellents dans le reste de la photo. De nuit, le capteur est, soyons honnêtes, pas très bon. Même le mode nuit montre ici ses limites. Difficile de faire des miracles avec 8 mégapixels.
Passons au capteur macro. Nous avons été très étonnés par certains clichés que ce capteur est capable de réaliser. Malheureusement, ces « traits » de génie sont assez rares. Selon les conditions de lumière, une même fleur peut avoir les pétales orange ou jaune et le disque violet ou bleu. Avec 2 mégapixels, les détails sont souvent dégradés. Heureusement, grâce à la proximité, vous le ressentez moins qu’avec le capteur grand-angle. De nuit, le capteur n’est pas sujet à ce problème. Mais vous aurez un souci de lumière, car il n’est pas compatible mode nuit.
Terminons enfin avec le gros du sujet : le capteur selfie. C’est un capteur qui offre des résultats pratiquement aussi bons que le capteur principal. Le stabilisateur est ici un ajout considérable : vous passez votre temps à vous prendre en photo à bout de bras, à la verticale ou à l’horizontale. Et aucun flou disgracieux n’apparait. C’est vraiment sympa.
Techniquement, les clichés sont bien équilibrés (avec, globalement une luminosité légèrement trop prononcée). Beaucoup de piqué. De bonnes couleurs. De nombreux détails. Et surtout, un lissage du visage qui est désactivé par défaut. Les selfies vous ressemblent ! Bien sûr, vous retrouvez dans le mode portrait une large panoplie de filtres qui, pour la plupart, utilisent un langage plutôt féminin. Les experts y trouveront leur bonheur. Attention au détourage du mode portrait qui est parfois un peu brouillon entre le sujet et l’arrière-plan.
De nuit, les clichés sont un peu moins contrastés, ce qui est normal. Le capteur selfie est évidemment compatible mode nuit. Quand celui-ci est activé, vous avez le choix entre trois solutions d’éclairage : rien, flash par l’écran (avec votre visage qui entre à l’écran dans un halo de lumière) et double flash frontal. Attention les yeux (au propre comme au figuré). Ce flash peut changer la colorimétrie de votre cliché du tout au tout. À consommer avec prudence (et en faisant des essais avant une grosse soirée).
Conclusion
Le V21 de Vivo est un smartphone plaisant. Bonne construction. Bonne proposition. Il ne conviendra pas à tous, notamment aux gamers. Il ne s’adresse pas non plus à tout le monde, même s’il est en mesure de convenir au plus grand nombre. Il est agréable à utiliser et à toucher, malgré l’usage du plastique. Son équipement photographique, le capteur principal et le capteur selfie, est son principal atout, mais il peut aussi compter sur une plate-forme économe en énergie, pour une autonomie dans la très bonne moyenne.
Il n’est pas exempt de petits défauts bien sûr. Nous l’avons vu avec l’écran, avec l’audio et même au niveau photo, alors qu’il aurait dû y être irréprochable. Mais sa mission, qui est d’adresser les besoins des influenceurs sur les réseaux sociaux, est réussie : bonnes photos et bons selfies. Pourrait-on en attendre autant d’un autre smartphone à moins de 450 euros ? Dans ce domaine-là, nous ne pensons pas. Mais cette tendance à surpondérer un seul domaine, au détriment des autres, est une arme à double tranchant. Nous ne sommes pas sûrs qu’elle ne frustrera pas plus qu’elle ne contente.