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Fin de la 2G : catastrophe ou bonne nouvelle ?

En 2023, on en viendrait presque à oublier la 2G et la 3G. Alors que les fabricants déploient leurs appareils 5G Ready, que les standards 6G sont à l’étude et que les nouvelles nomenclatures réseau sont à l’étude, il est loin le temps où la 2G était le Graal des données mobiles. Pourtant, dans l’Hexagone, ce sont encore plus de 69 millions d’équipements qui sont connectés à ce réseau. On y retrouve, pêle-mêle, d’anciens mobiles, des dumbphones, mais aussi des équipements comme certains ascenseurs, véhicules ou défibrillateurs.

Pourquoi la 2G s’arrête ?

L’arrêt des réseaux 2G est une décision commune aux quatre opérateurs français, Orange, SFR, Free et Bouygues. À l’instar d’autres pays, comme les États-Unis ou le Canada, la France a donc décidé de mettre fin au fonctionnement de ces fréquences d’ici 2026 pour leur fermeture définitive. En cause, la volonté de libérer de la bande passante, afin d’optimiser les performances des réseaux nouvelle génération, et aussi diminuer l’empreinte carbone de la télécommunication. Cependant, ce dernier point est sujet à débat.

fin 2G

Un arrêt qui menace l’IoT

Cet arrêt pose de nombreuses questions pour les utilisateurs. Certes, tout un pan des consommateurs mobiles risque de se retrouver sans accès aux données mobiles, mais les fabricants sauront produire une génération de dumbphones connectés aux réseaux 4G et 5G. La réelle question se pose pour l’immense majorité des objets connectés, qui reposent sur les fréquences 2G. Les entreprises et collectivités, principaux utilisateurs de l’Internet of Things, devront alors basculer vers d’autres protocoles : LTE-M, NB-IoT, 4G ou 5G.

2G : un réseau à faible sécurité

Si beaucoup de questions se posent autour de l’arrêt de la 2G, une chose est certaine, il s’agit d’une bonne nouvelle sur le plan sécuritaire. En effet, le réseau 2G est un véritable gruyère, facilitant grandement la tâche des pirates. Cette technologie repose en effet sur une bande passante peu ou pas chiffrée, en plus du fait que les antennes émettrices ne bénéficient pas de système d’authentification. N’importe qui peut donc se faire passer pour un émetteur 2G ; une faille qui permet notamment les arnaques par IMSI-Catcher.

Alors du coup, la fin de la 2G, bonne ou mauvaise nouvelle ? Difficile de répondre. Certes, il y aura de réels bouleversements pour de nombreux utilisateurs, mais c’est malheureusement le cas à chaque transition technologique. La réelle question va donc se porter sur les moyens mis pour supporter le changement, notamment concernant les réseaux IoT. Difficile d’imaginer en effet la mise à l’arrêt soudaine de millions de défibrillateurs et d’ascenseurs à travers le pays.

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