notre avis complet sur la limousine électrique
La septième génération de la BMW Série 7 se décline dans une version 100 % électrique. Véritable vitrine technologique, c’est un véritable fantasme de geek que nous avons pu essayer à l’occasion d’un voyage de près de 1 500 km.
Chapeautant la gamme de BMW, la série 7 profite de sa septième génération pour se décliner dans une version 100 % électrique. Celle-ci vient étoffer la gamme i du constructeur qui compte déjà la BMW iX1, la BMW iX3, la BMW i4 et la BMW iX en attendant la prochaine BMW i5 qui est attendue dans le courant de cette année.
Produite sur le site BMW Group à Dingolfing en Allemagne, la BMW i7 partagera la même ligne de production que les versions thermiques et hybrides rechargeables, ce qui n’est pas sans conséquence sur certains détails comme nous le verrons plus loin. Le constructeur affirme néanmoins que cette stratégie s’inscrit dans sa politique de réduction systématique de l’empreinte carbone, notamment avec une proportion élevée de matériaux naturels et recyclés, ainsi que le recours à de l’électricité verte pour la production, notamment via l’utilisation de panneaux solaires.
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BMW i7 xDrive60, un gros bébé
La BMW série 7 en a toujours imposé sur le segment des berlines, mais la nouvelle version passe encore un cap. Longue de 5,391 m avec près de 2 mètres de large et 1,5 mètre de haut, l’engin ne passe pas inaperçu avec son design monolithique qui lui confère une belle présence. Si la double calandre parait toujours aussi énorme, son intégration semble moins choquer et rappelle d’autres berlines de luxe, notamment chez Rolls Royce. En effet, sous certains angles, la BMW i7 xDrive60 a de faux airs de Rolls Royce Ghost, par exemple. Rien de bien étonnant quand on sait que BMW est aussi le propriétaire de l’illustre marque britannique, qui reprend elle-même certains éléments des voitures de l’allemand, notamment au niveau du système d’info-divertissement.
De nuit, les contours de la double calandre de la BMW i7 xDrive60 soulignent encore plus le caractère imposant de la face avant et donne un petit côté futuriste à la voiture. Celle-ci accueille son propriétaire avec les projecteurs à cristaux BMW Iconic Glow qui s’animent en deux jeux de lumière « Welcome » et « Goodbye ». L’effet est réussi même si certains n’hésitent pas à dire que les projecteurs avant minimalistes de la BMW i7 sont copiés sur ceux de Citroën.
Quoiqu’il en soit, le constructeur a soigné le moindre détail. En attestent les vitres latérales presque affleurantes, qui sont dotées de joints invisibles à l’instar des récentes Range Rover de Land Rover. La ligne d’épaulement s’étire des feux avant jusqu’aux feux arrière qui se prolongent légèrement sur les flancs. On note enfin la taille conséquente des portières qui permettent aux passagers d’entrer et de sortir confortablement de l’arrière de la limousine. Car le meilleur reste à venir une fois qu’on se glisse à bord de cette BMW i7 xDrive60.
BMW i7 xDrive60, une vraie limousine high tech
Pour cet essai, BMW nous a confié une BMW i7 xDrive60 dotée de nombreuses options qui sont à même de ravir le geek qui sommeille en nous. À commencer par les portières qui sont dotées d’un mécanisme d’ouverture et de fermeture automatique en option, en appuyant simplement sur le bouton. Pas forcément indispensable surtout pour qui dispose d’un chauffeur (après tout on parle ici d’une limousine), mais l’effet waouh est garanti.
Une fois à bord, le conducteur peut fermer toutes les portes sans bouger de son siège, directement depuis l’écran du système d’info-divertissement. Il est également possible de fermer la portière conducteur en appuyant sur la pédale de frein plutôt que sur le bouton qui est situé sur la gauche du tableau de bord. Bien entendu, BMW a prévu des systèmes de sécurité pour bloquer la porte en cas d’obstacle, ou si un passager se trouve devant.
Une fois à bord de la BMW i7 xDrive60, on lorgne forcément vers les places arrière, et c’est d’ailleurs l’une des rares fois où on aimerait passer le volant lors d’un essai. En effet, notre version d’essai était dotée d’une autre option étonnante avec le siège arrière droit Executive Lounge. Celui-ci peut s’incliner sur pratiquement toute la longueur en repoussant le siège passager avant contre le tableau de bord, et dont la face arrière intègre un repose-pied. De quoi voyager en première classe d’autant que le siège est aussi chauffant et ventilé, et doté de la fonction massage. Le passager arrière gauche profite lui aussi des mêmes fonctionnalités, mais le siège ne peut pas s’incliner. Il faudra attendre une version 100 % autonome pour gagner encore de la place à l’avant en supprimant pourquoi pas le siège conducteur.
Côté sellerie, BMW reste dans sa démarche de développement durable avec un nouveau matériau “Veganza”, qui reproduit les propriétés du cuir avec une finition perforée. Pour sa part, notre BMW i7 xDrive60 d’essai était dotée du nouvel Intérieur BMW Individual qui allie cuir Merino et surtout de la laine cachemire très agréable au toucher.
En revanche comme souvent, la place arrière centrale est le parent pauvre de la BMW i7 xDrive60. La faute à un tunnel de transmission qui n’a pas lieu d’être dans une voiture électrique, mais qui est la conséquence de l’utilisation d’une plateforme commune entre les i7 et série 7 qui sont, rappelons-le, produite sur la même ligne dans l’usine de Dingolfing en Allemagne. Quoiqu’il en soit, l’espace à bord est aussi généreux que le portefeuille doit être épais grâce à un empattement long de 3 215 mm (+ 5 mm par rapport à la version à empattement long de la génération précédente), qui est cette fois proposé dans le monde entier et pas seulement en Chine ou aux États-Unis comme c’est souvent la norme.
Si on ne manque pas de place à bord de la BMW i7 xDrive60, on s’attendait tout de même à mieux au niveau du coffre. Eu égard à une voiture de cette taille, les 500 litres semblent un peu chiches, surtout que les passages de roue empiètent sur la largeur. Un espace de rangement est également disponible sous le plancher du coffre. Celui-ci pourra accueillir les câbles de recharge, mais cette solution n’est pas la plus pratique. En effet, une fois le coffre bien rempli, il ne sera pas aisé de sortir les câbles pour une recharge sur une Wallbox ou une prise secteur en cas de besoin. Un coffre avant tel que celui de la Tesla Model S aurait donc été le bienvenu.
Mais le clou du spectacle est ailleurs. Si elle est dotée d’un toit en verre panoramique avec un éclairage LED intégré qui s’illumine du plus bel effet en soirée, la BMW i7 xDrive60 est aussi équipée d’un… téléviseur ! En effet, le BMW Theatre Screen est un écran panoramique tactile ultra-large de 8K, avec une diagonale d’écran de 31,3 pouces. Monté sur deux rails articulés qui sont fixés sur les côtés au niveau des montants verticaux du toit, il s’étend horizontalement sur la quasi-totalité de l’habitacle, et en hauteur depuis le pavillon jusqu’aux dossiers des sièges avant.
Une option à 4 900 euros qui en met littéralement plein la vue, mais qui n’est pas non plus sans contrainte dans une voiture aussi grande soit-elle, et dans laquelle l’espace est tout de même limité :
- Tout d’abord, le passager avant et le conducteur ne devront pas être trop grands (probablement moins de 1,80 m), car une fois déployé, le BMW Theatre Screen empêche automatiquement de reculer les sièges avant.
- Autre limitation qui ne concerne que certains pays dont la France, les opérateurs ne proposent pas encore de e-SIM dédiée aux fonctions multimédia. La BMW i7 xDrive60 embarque bien une SIM pour les appels d’urgence et autres fonctions désormais classiques des voitures actuelles, mais il est nécessaire d’utiliser un dongle externe pour disposer d’une enveloppe data pour du streaming dans la voiture. Qu’on se rassure, une fois paramétré, celui-ci se connecte automatiquement dès lors qu’on le laisse rangé dans la boite à gants. Dernier détail, le conducteur ne pourra plus utiliser le rétroviseur intérieur qui aurait d’ailleurs pu être numérique pour diffuser l’image de la caméra arrière. Mais la voiture est équipée de suffisamment de capteur pour passer outre.
Lorsqu’il se déploie, le BMW Theatre Screen offre un véritable cérémonial avec le système audio Bowers & Wilkins sur lequel on reviendra plus loin, tout en remontant les stores latéraux et arrière. D’ailleurs ce dernier restera forcément remonté en permanence pour ne pas gêner les voitures qui sont situées derrière la BMW i7 xDrive60.
Le BMW Theatre Screen propose différents niveaux d’inclinaison mais son intégration nécessite toujours de lever la tête, le plus confortable restant bien sûr de le regarder depuis le siège Executive Lounge en option. Et forcément, l’écran panoramique 32:9 n’est pas adapté à tous les contenus. C’est la qu’intervient la fonction de zoom pour passer en 16:9 ou en 21:9, afin d’adapter le format au contenu qui est diffusé. Autre fonction très pratique, il est possible de déplacer l’image sur la droite ou sur la gauche. Pour l’audio, les utilisateurs ont le choix entre la connexion Bluetooth pour un usage avec un casque sans fil, ou le système audio embarqué de la voiture. Dans ce cas, le conducteur pourra toujours utiliser le fader pour désactiver les haut-parleurs avant.
À propos de contenu, ne vous imaginez pas brancher votre console de dernière génération dans la BMW i7 xDrive60. En effet, aussi bien équipée soit-elle, la voiture est dépourvue de prise 220 V. Un comble quand on sait que la petite Honda e en est équipée de série. La limousine dispose néanmoins de nombreux ports USB type C et de deux prises 12 V. Le BMW Theatre Screen est équipé d’une entrée HDMI pour brancher une source vidéo externe, et d’un port USB-C.
Le système Amazon Fire TV était installé sur notre BMW i7 xDrive60 d’essai. Une fois le hotspot Wi-Fi connecté, nous avons pu paramétrer nos services de streaming pour en profiter dans la voiture. Ceci étant, la solution d’Amazon ne nous a pas rendu la tâche facile. La faute à un système qui désactive la majeure partie de l’écran tactile du BMW Theatre Screen, pour n’utiliser qu’une petite zone en bas à droite de l’écran avec une télécommande virtuelle. On a vu plus pratique pour saisir les identifiants et mots de passe. Passé ces quelques contraintes, il faut bien avouer que les longs trajets ont une saveur bien différente avec une telle installation.
Avec toutes ces fonctionnalités, on aurait pu s’inquiéter de l’ergonomie aux places arrière de la BMW i7 xDrive60. Il n’en est rien grâce à l’intégration d’un écran tactile en couleur dans chacune des poignées de porte. Celui-ci permet de tout contrôler, du massage à la position des sièges, en passant par la climatisation, les massages ou encore le BMW Theatre Screen. À noter que les passagers arrière ont la possibilité de sélectionner un mode dans la voiture, ce qui bizarrement va aussi modifier les paramètres à l’avant. Nous avons par exemple activé le mode Sport et désactivé les BMW Iconic Sounds, mais en passant en mode relax, notre passager arrière a tout chamboulé en un clic du haut de ses six ans.
Enfin, impossible de passer sous silence l’incroyable système Hi-Fi Bowers & Wilkins Diamond Surround Sound. Une option à 5 900 euros qui enchantent nos oreilles et nos sens avec les caissons de grave qui sont carrément intégrés dans les sièges de la BMW i7 xDrive60. Elle remplit l’habitacle avec un son puissant et équilibré qu’il est possible de régler précisément via le système d’infodivertissement. Certains pourraient ne pas apprécier la spatialisation exacerbée par les haut-parleurs qui sont intégrés dans les appui-têtes, mais l’écoute reste agréable avec les instruments vers l’avant et une séparation intelligente des canaux en fonction des morceaux.
Sous le capot de la BMW i7 xDrive60
La BMW i7 xDrive60 est une berline massive et lourde avec pas moins de 2 715 kg, excusez du peu. Pour animer une telle masse, BMW l’a dotée de deux moteurs électriques eDrive de cinquième génération, un sur chaque essieu pour une transmission intégrale. Ils délivrent une puissance cumulée de 400 kW (544 ch), offrant ainsi des performances étonnantes à la limousine qui peut passer de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, et atteindre une vitesse de pointe de 240 km/h. Une BMW i7 M70 xDrive devrait également être proposée qui délivre 485 kW, soit la bagatelle de 660 ch !
Forcément, qui dit voiture électrique XXL dit batterie XXL. La BMW i7 xDrive60 est donc équipé d’un modèle lithium-ion généreux avec une capacité utile de 101,7 kWh. Cette dernière est censée lui conférer une autonomie comprise entre 591 et 625 km WLTP. Côté recharge, la voiture accepte une puissance de 195 kW sur les bornes rapides en courant continu. Il est ainsi théoriquement possible de récupérer environ 170 km d’autonomie en 10 minutes de recharge. Une promesse tenue par la voiture lors de notre essai, mais qui dépend surtout du réseau de recharge. En effet, d’une station Ionity à une autre, avec des conditions pratiquement identiques (température, niveau de charge), la borne a bien voulu délivrer les 195 kW attendus, quand une autre n’a pas daigné dépasser les 120 KW quelques kilomètres plus loin. Dans tous les cas, la courbe de puissance reste intéressante, la BMW i7 xDrive60 acceptant près de 80 kW au-delà de 80 % de capacité, et même 60 kW à 94 %.
Enfin, le chargeur embarqué de la BMW i7 xDrive60 accepte une puissance jusqu’à 22 kW de série. Pratique pour une recharge sur les bornes triphasées en courant alternatif qui sont généralement installée en ville.
Au volant de la BMW i7 xDrive60
Autant éviter d’enfoncer les portes ouvertes. Finition, confort, silence, la BMW i7 xDrive60 coche toutes les cases. On s’intéressera donc plutôt à l’ergonomie générale, le constructeur ayant nettement réduit le nombre de boutons et d’organes de commande analogiques par rapport à la génération précédente. Comme les autres modèles de la gamme BMW i, la i7 adopte le nouveau système BMW Curved Display. Ce combiné 100 % numérique se compose d’un écran de 12,3 pouces qui est dédié à l’instrumentation et logé derrière le volant. Il est associé à un écran d’infodivertissement de 14,9 pouces. Soit exactement la même chose que dans la BMW iX ou la BMW i4 eDrive40 que nous avions déjà peu essayer.
En revanche, la BMW i7 xDrive60 inaugure un tout nouveau système BMW Interaction Bar. Il s’agit d’un nouveau type d’interface de commande doublé d’une signature visuelle caractéristique. Celui-ci est doté d’un rétroéclairage et s’étend sur toute la longueur du tableau de bord jusque sur les portières. L’éclairage et les couleurs varient en fonction du mode de conduite ou d’ambiance sélectionné, différents boutons sont discrètement intégrés, comme par exemple l’activation automatique des portières avant ou l’accès direct aux réglages des sièges. Un bémol toutefois au niveau des commandes de siège justement. Avec leur look de cristal Svarowski, elles reflètent parfois le soleil dans le coin de l’œil.
Et comme précédemment, la richesse du système d’infodivertissement de la BMW i7 xDrive60 est telle qu’il faudra un peu de temps pour s’y faire. Rien de rédhibitoire pour autant, surtout qu’un système de tri permet de n’afficher que les applications liées à la voiture, notamment quand un smartphone est connecté via Android Auto ou Apple CarPlay sans fil. Dans tous les cas, c’est suffisamment fluide et intuitif pour s’y retrouver, tantôt via l’écran tactile, tantôt à l’aide de la molette iDrive en cristal qui s’avère bien pratique quand on conduit.
Lors de notre essai, nous avons jonglé entre le système embarqué qui s’avère le plus pratique pour gérer la batterie sur de longs trajets, et CarPlay qui permet de profiter des applications du smartphone sans toucher ce dernier. Le jumelage est un jeu d’enfant via la connexion Bluetooth qui propose ensuite de basculer sur le Wi-Fi de la voiture. L’interface du système d’Apple s’affiche alors sur toute la surface de l’écran de 14,9 pouces, mais pas dans l’écran d’instrumentation ou de l’affichage tête haute. Tout juste verra-t-on le nom des chansons s’afficher mais pas la navigation.
Afin de ne pas décharger la batterie du téléphone, on pourra au choix le poser sur le support de recharge sans fil au standard Qi, ou le brancher sur l’un des ports USB C qui sont prévus à l’avant (deux autres sont intégrés aux places arrière au niveau de l’accoudoir central).
L’affichage tête haute de la BMW i7 xDrive60 compte parmi les meilleurs aujourd’hui. Parfaitement lisible même en plein soleil ou avec des lunettes de soleil polarisées, il est de taille généreuse avec un affichage contextuel vraiment bien conçu. Par exemple, à l’approche d’un échangeur complexe, la carte sera plus étoffée pour indiquer clairement la route à suivre. Impossible de prendre le système à défaut surtout que la réalité augmentée est aussi de la partie. En effet, une flèche vient sur superposée sur l’image issue de la caméra avant, qui est diffusée au centre de l’écran d’instrumentation derrière le volant.
En revanche, et comme sur la i4, la BMW i7 xDrive60 offre encore un choix limité dans les possibilités de personnalisation de ce même écran. Le conducteur peut par exemple choisir les informations qui sont affichées en son centre, mais pas le design de l’interface. Tout juste celui-ci changera-t-il en fonction du mode de conduite choisi.
Par ailleurs, les attentes étaient grandes en matière de planificateur d’itinéraire suite à notre essai de la BMW i4 eDrive40. Spoiler alert : il n’a pas beaucoup changé en arrivant sur la BMW i7 xDrive60, avec toujours les mêmes limitations et quelques jolis ratés. Certes, il est possible de consulter les bornes disponibles à destination et de se renseigner sur leur puissance et la tarification, mais le planificateur en lui-même n’est toujours pas au niveau de celui de Tesla. Pire encore, le trajet optimal a parfois des allures de parcours du combattant. En effet, le système n’a pas hésité à nous proposer de sortir de l’autoroute pour la reprendre en sens inverse pour nous charger sur une borne en courant continu. Pourtant, une recherche rapide sur une application mobile indiquait qu’une autre station Ionity était bien présente sur notre trajet quelques kilomètres plus loin, et nous avions une réserve d’électricité suffisante pour y parvenir.
Des aides à la conduite parmi les meilleures aujourd’hui
À l’inverse, si le planificateur est encore largement perfectible, les aides à la conduite de BMW comptent parmi les plus efficaces aujourd’hui. Par exemple, le système Assisted Driving qui associe le régulateur de vitesse adaptatif à l’aide au maintien dans la voie pour une conduite autonome de niveau 2, est plaisant et rassurant. Celui-ci s’active simplement grâce à un bouton au volant de la BMW i7 xDrive60. Reste ensuite à garder les mains sur le volant capacitif et à valider les propositions de changement de vitesse en fonction de la signalisation. Et ce n’est pas tout, en l’activant en ville, le système se base sur la reconnaissance des panneaux et sur la cartographique pour adapter sa vitesse. En approchant d’un rond-point, la voiture va automatiquement ralentir pour l’aborder à une vitesse adaptée, même s’il est possible de rouler à 50 km/h.
Autre assistance vraiment pratique, surtout pour éviter d’abimer les jantes aéro de 21 pouces à 3 800 euros de notre BMW i7 xDrive60 d’essai, l’aide au stationnement automatique a de quoi impressionner. Voir la voiture manœuvrer toute seule a quelque chose de magique, et le système fonctionne pour toutes les places (en bataille, parallèle).
Autre technologie qu’on connaissait déjà chez le constructeur, le système d’enregistrement des trajets peut lui aussi s’avérer très utile. Pour rappel, il s’agit pour la voiture d’enregistrer les derniers mètres pour ensuite reproduire la manœuvre en marche arrière. Le conducteur se contente simplement d’accélérer ou de freiner. Là encore, une telle fonctionnalité n’est pas de trop sur une voiture aussi grosse que la BMW i7 xDrive60. Plusieurs trajets peuvent être mémorisés, qui s’activent automatiquement quand le GPS de la voiture a reconnu un emplacement. Ceci étant, gare aux espaces très étriqués, nous avons par exemple dû reprendre la main quand le système a refusé de sortir par une porte de garage très étroite malgré les rétroviseurs rabattus.
Ce qui nous amène à parler des différentes caméras et capteurs qui sont intégrés tout autour de la BMW i7 xDrive60. Encore une fois, à part les jantes qui représentent un talon d’Achille sur une voiture de cette taille, le système offre une aide efficace et rassurante pour éviter de rayer la carrosserie lors d’une manœuvre. Vue à 360 degrés, capteurs de proximité et même freinage automatique quand on approche dangereusement près d’un obstacle, garer manuellement la BMW i7 est presque un jeu d’enfant. Mention spéciale aux roues arrière directionnelles de série qui facilitent grandement les manœuvres en plus d’offrir un dynamisme étonnant à la voiture, qui est également bien aidée par le réglage adaptatif du châssis. Le tout avec le confort exceptionnel offert par la suspension pneumatique avant et arrière ou encore.
Reste un domaine dans lequel la BMW i7 xDrive60 ne fait pas de miracle : la consommation. Il fallait s’y attendre avec un poids de plus de 2,7 tonnes à vide, même si BMW indique avoir travaillé l’aérodynamique de sa limousine électrique. Lors de notre essai qui s’est principalement déroulé sur autoroute, nous avons relevé une consommation de 24,1 kWh/100 km sur près de 1 500 km. Un chiffre qui s’approche des 20 kWh/100 km sur le réseau secondaire avec une météo fraiche (environ 8 degrés), et qui permet d’envisager les 450 km d’autonomie, contre 350 sur autoroute. Ce qui suffit pour relier sans peine sa destination moyennant des pauses de moins de 30 minutes.
À noter enfin la possibilité de choisir entre le mode roue libre ou le freinage régénératif jusqu’à l’arrêt complet du véhicule en activant le mode B via le sélecteur de boîte. Plusieurs réglages sont disponibles mais en l’absence de palettes au volant, il faudra passer par les raccourcis sur la page d’accueil de l’écran d’infodivertissement. Heureusement, le mode auto de la BMW i7 xDrive60 est bien calibré.