Débacle Unity : l’entreprise fait machine arrière
Entre une décision business discutable et une communication désastreuse, Unity est au coeur de l’affaire du moment dans le monde du jeu vidéo. Le studio, qui propose un moteur cross-platform pour les développeurs du monde entier, a en effet la semaine dernière annoncé un changement drastique dans sa facturation. La Unity Runtime Fee, de son petit nom, prévue pour 2024, allait ainsi passer sur un système de facturation à l’installation. Pour simplifier, chaque fois qu’un joueur télécharge un jeu conçu sous ce moteur sur une plateforme légale, les développeurs versent une fraction de la vente à Unity.
Si l’intérêt de ce système pour les studios est au mieux discutable, la cerise sur le gâteau, c’est qu’il est rétroactif. Par conséquent, les développeurs ayant déjà payé et sorti un jeu depuis des années auraient dû à nouveau faire des versements à Unity à chaque nouvelle installation. Après une véritable levée de boucliers de l’industrie et des réactions pour le moins extrêmes, la firme vient de communiquer à nouveau après avoir revu sa copie.
Premier changement majeur : Ce nouveau business model ne concerne que la prochaine version d’Unity, qui arrive en 2024. Aucun projet sorti ou en cours de développement ne sera impacté. Pour les autres, la nouvelle facturation ne s’appliquera que dans le cas où un titre génère 1 million de dollars de revenus sur les 12 derniers mois. Alors le studio a le choix, et peut soit régler à l’installation, soit payer 2.5% des revenus mensuels du jeu. Vous pouvez retrouver ces politiques mises à jour directement sur le site d’Unity.
Malgré ce volte-face, la confiance auprès de bien des développeurs semble brisée, et l’image de l’entreprise a pris un coup. Gros loupé de com ou stratégie marketing pour faire avaler la pilule, seul l’avenir nous le dira.